Avant d'aller travailler...

Il était tôt très tôt, ou alors très tard, tout dépend du point de vue après tout, en tout cas, il était vers les cinq heures du matin, et le soleil tentait tant bien que mal de se lever. Sauf que les immeubles du coin étaient assez hauts, donc, de là où elle se trouvait, Gwen ne voyait pas ce fameux soleil tant apprécié par le commun des mortels apparaitre. Cette jeune fille était assise, ou presque allongée même, dans un recoin des ruelles sombres et humides. Des cadavres de cloportes s'étalaient en face de Gwen, ainsi que des "corps" d'autres insectes du genre. Une odeur désagréable de déchets et de moisi régnait dans le lieu et avait de quoi asphyxier n'importe qui qui tenterait de passer dans le coin. Un bruit retentit dans le noir, une poubelle qui tombait sur le sol, et qui déversait tout son contenu sur le sol. Un chat tigré en sortit, il était bien maigre, et partit en courant. Sans toute tentait-il de trouver quelconque nourriture pour pouvoir passer le jour, ou peut être même la semaine. Gwen jeta un coup d'oeil vers le contenu de la poubelle répendu sur le sol, soupira, puis reporta son regard sur ses jambes repliées contre elle même.

Un courant d'air froid, très froid, passa dans cette ruelle à ce moment là, celui où Gwen, s'ennuyant en attendant de devoir commencer son service au bar sortit son calibre, un Colt M1911, pour l'observer sous toutes les coutures. Elle l'avait tellement astiqué qu'il était brillant, il reflétait presque son visage. Mais reflétait-il aussi son regard triste, ses yeux d'un vert brillant, qui paraissaient parfois brillants de larmes ? Sans doute pas, car il fallait la regarder droit dans les yeux pour voir cette tristesse qui emplissait son coeur. Elle avait mal, elle avait toujours eu mal, au plus loin qu'elle se souvienne d'avoir ressenti quelque chose, et le seul moyen pour elle de penser à autre chose était de travailler, ou de dormir. Malheureusement, bien que son salaire de serveuse lui suffise emplement ainsi que l'argent que ses parents lui verse soit assez conséquent, elle avait besoin d'évacuer sa colère, sa haine et sa tristesse, et elle était donc bien devenue une tueuse à gages. Elle faisait souffrir des gens, mais ce n'était que rendre ce qu'elle souffrait déjà à cause du monde qui l'entourait de toutes façons. Elle cherchait le bonheur mais ne le trouvait pas, alors elle n'acceptait pas que d'autres personnes soient heureuses et pas elle.

Gwen sortit un mouchoir recouvert de saletés et commença à frotter son arme. C'était assez jouissif pour elle de faire cela car, sans doute tuerait-elle encore quelqu'un cette nuit, et elle se sentirait plus heureuse, s'approchant peut être un peu plus de son but, mais pour l'instant, elle ne faisait que passer le temps en attendant d'aller travailler. Elle n'avait pas dormi cette nuit là...

Il était assez tard, Roy n'avait pas dormi de la nuit, il cherchait des tuyaux, des gens qui pourraient l'informer des "magouilles" qui se passait dans le coin... En attendant de pouvoir atteindre le gros gibier, il pouvait déja commencer à chasser le petit, comme les traffiquants, les tueurs à gages, les cambrioleurs et les serial killer. Mais ceux qui était à la tête des réseaux de traffique était pour l'instant intouchable... Trop bien protégé dans cette ville où il fallait mettre aux personnes trois de leurs membres sous le nez pour qu'il crache un nom... Roy n'était pas un tendre, il n'hésitait pas à torturer pour avoir des informations... Dans une ville aussi sauvage il fallait se montrer encore plus agressif que le reste de la population pour obtenir quelque chose... Ce n'était surement pas en restant derrière son bureau, espérant que quelqu'un vienne balancer son camarade que ça avancerait. Roy en avait bien conscience et toute la nuit avait essayé d'obtenir quelque chose, il avait dû assassiner une dizaine de personne mais aucun résultat... Il avait même fait manger chaque doigt de sa main à un homme mais il n'avait rien craché... Les habitants de cette ville était coriace, Roy était obligé de pousser à l'extrème ses moyens de convictions s'il fallait coucher pour obtenir quelque chose il était prêt à le faire...

Continuant son chemin dans la rue il perçu au loin une jeune femme astiquant un colt... Elle pourrait surement lui être utile, avec les femmes Roy devait s'y prendre autrement, la menace et la torture n'était peut-être pas nécessaire. Il avait du charme et il le savait, pourquoi ne pas en jouer pour une fois? Roy s'avança donc avec assurance pour une fois il observa l'arme qu'elle avait dans la main, c'était un Colt M1911... Il venait de trouver un moyen de l'aborder... 1 point en plus. Il se mit donc à genoux à côté d'elle et lui dit

mmmh... Un Colt M1911... Très bon choix, mais si tu veux une arme rapide je te conseil le five seven... Semi-automatique qui plus est. Moins difficile à entretenir, et plus moderne... mais si tu tiens vraiment à ton colt attends...

Roy sortit de sa poche un mouchoir rouge flambant neuf avec une baguette servant à netoyer le canon. Des outils de ce genre il en avait à volonté... Il pouvait bien s'en séparer une journée, avec tous les revolver qu'il avait sur lui même si l'un d'eux s'enrayait ça ne lui poserait pas vraiment de problème et au pire des cas il avait toujours son couteau de chasse. Il était armée jusqu'au dent, en tant que membre de la milice il devait s'assurer une protection optimum. Il tendit ensuite le mouchoir et la baguette à la jeune demoiselle avec un sourire

Voila de quoi t'occuper un peu mieux de ton arme... Dans ce tte ville ton arme c'est ta vie, prends en soin... Négliger son arme c'est comme négliger sa vie... Mais dit moi, que fais-tu ici seule? J'espère que je ne te dérange pas...

Pour un premier essaie de drague Roy s'en sortait plutôt bien... Enfin il espérait, mais il avait assez d'assurance et ne bégayait pas du tout, il avait l'air confiant et son visage affichait un délicat sourire, en général il souriait uniquement quand il voyait un homme pleurer après lui avoir fait vomir ses tripes. Mais cette fois-ci son sourire était naturel, il éclaircissait son visage assez pâle mais pourvu de trait fin et délicat, ses yeux d'un rouge écarlate donnait un effe presque envoûteur à son visage. Il espérait avoir réussi à "charmer" cette jeune fille, mais rien était sûr, avec tous les cas sociaux qu'on trouvait ici un homme plus ou moins normal faisant attention à une jeune fille pouvait paraitre louche, c'était à elle de juger s'il avait l'air assez convaincant ou pas. Roy avait fait ce qu'il pouvait et avec beaucoup de naturel

Les yeux de Gwen, pourtant habitués au noir commençaient à lui faire un peu mal. Sans donte forçait-elle trop dessus. De toutes façons elle s'en fichait pas mal, elle avait juste oublié de mettre ses nouvelles lentilles. Comment pourrait-elle se défendre sans y voir ? Enfin, voilà deux semaines que Gwen n'avait plus eu à utiliser son colt, et quelque parce cela lui manquait. C'était sans doute pour cela qu'elle l'astiquait ainsi, sans doute était-ce quelque chose de malsain, mais elle n'était pas saine, elle. 21 ans et déjà complètement à côté de la plaque, ou du moins presque entièrement hors du droit chemin. Maintenant qu'elle était presque homosexuelle avertie, et limite dépendante de la souffrance des autres, que fallait-il de plus pour qu'elle devienne l'idéal de la personne infréquentable que l'on évite ? Heureusement pour elle, il n'y avait pas inscrit sur son front "j'aime les femmes et j'aime voir les gens souffrir" car elle serait déjà morte à l'heure qu'il est, habile ou pas avec un colt.

Un jeune homme, sans doute un peu plus jeune qu'elle venait d'approcher. Il avait l'air gentil, trop gentil même. C'était assez louche, Gwen ne savait pas ce qu'il avait derrière la tête, mais il était sans doute trop amical pour lui vouloir du bien. Parano me direz-vous, eh bien non, seulement prudente. Ce n'est pas parce qu'on se trimballe avec un colt et qu'on a un coup de pied retourné ravageur que l'on est immunisé, notemment contre les détraqués. Et sur les détraqués, elle en connaissait un rayon la Gwen.

L'Irlandaise était un peu étonnée tout de même que cet "homme" étale ainsi quelques connaissances sur les armes et lui donne des conseils. Elle ne recevait de conseils de personne, du moins ele les recevait mais ne les appliquait quasiment jamais. Trop fière, sans doute, pour accepter de l'aide de quelqu'un. Mais au moins, là où il marquait un point, c'était en pensant que, peut être, Gwen tenait à son colt et ne voulait pas l'échanger contre une quelconque nouvelle arme, semi-automatique ou pas, moderne ou facile à entretenir ou pas. Pour elle, c'était son colt, et rien d'autre, sinon ses poings et ses pieds.

- Oui, j'y tiens ...

Le jeune homme aux yeux étranges sortit alors un mouchoir rouge et une baguette pour nettoyer le canon de son arme. Trop gentil, oui, trop gentil. Elle les prit tout de même et continua son ouvrage. C'était bien pour calmer ses nerfs, elle avait l'impression de servir à quelque chose pour une fois. Malgré tout, cet homme était encore là, et elle ne pouvait s'empêcher de regarder dans sa direction à la dérobée. Il avait l'air jeune, et pourtant ... Il lui souriait à présent, et lui parlait. Etrange, tout de même, comme il lui parlait à elle, Gwen, jeune fille qui n'inspirait personne, et surtout pas les inconnus. Son regard faisait peur, ou du moins ne donnait pas envie de faire plus ample connaissance avec elle. Pourquoi lui parlait-il alors ? Et puis il lui demanda ce qu'elle faisait ici, et s'excusa pour le cas où il la dérangerait. Elle ne se sentait pas tellement "dérangée", du moment qu'on ne tentait pas de la tuer ni de la violer, elle était plutôt bien. Pourtant elle ne put s'empêcher de penser.

* Faux cul ...*

Peut être qu'habiter dans une ville pareille l'avait un peu décoincée et l'avait poussée à devenir une vraie charretière, mais ce n'était que partie remise pour l'éducation qu'elle avait subie, éducation qu'elle appelait elle même " bâton in the derrière", dans un magnifique mélange français-anglais. Bah, tant pis, elle n'avait perdu que quelques nombreuses années de sa vie et gâché sa jeunesse, ce n'était (presque) rien. Malgré tout, il fallait bien qu'elle réponde.

- Ce que je fais ici ? J'attends que le temps passe pour aller travailler. Et seule, ben je n'ai personne pour m'accompagner. Et tu ne me déranges pas, du moment que tu ne me prends pas pour une psy ça va ... Et c'est quoi ce drôle de sourire ?

Roy qui était toujours accroupie devant la jeune femme décida de s'asseoir à côté d'elle, il était mieux installé de cette manière et cela lui demandait moins d'effort. Il regardait toujours la jeune femme avec un sourire charmeur mais cela n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'effet... Elle le trouvait peut-être trop jeune à son goût après tout, c'est vrai que Roy n'avait que 16 ans, trop jeune pour faire partie de la milice? Jamais... Il n'y a pas d'âge pour savoir utiliser une arme et mener une mission à bien. Jusqu'à présent il n'avait jamais raté aucune mission, il avait toujours suivi les ordres à la lettre, même quand il fallait tué une fillette de 10 ans parce qu'elle avait été un témoin gênant... Roy était sans pitié, il semait la mort partout où il passait, de plus il était manipulateur, traitre et hypocrite. Oh, pour sa position il était parfait, c'était un bon chien chien pour ses supérieurs, mais pour son les citoyens de cette cité il était un calvaire...

La jeune femme n'avait pas l'air interessée et devait surement douter de l'intégrité de Roy, bien sûr il ne lui voulait aucun mal. Il voulait juste sympathiser pour avoir un potentiel informateur. Roy fût content de voir qu'il avait vue juste pour son arme, il était évident que si elle astiquait un colt c'est qu'elle y tenait, des armes plus efficaces il y en avait tellement plus...Peut-être avait été trop gentil en lui donnant le mouchoir et la baguette mais c'était une façon de montrer qu'il ne lui voulait aucun mal. Juste faire connaissance. Il n'avait pas vraiment l'habitude de draguer après tout, son seul talent était l'assassinat. L'assassinat, sa passion et l'art dans lequel il excellait. Cette fille avec son colt devait surement avoir déja tuée elle aussi... Ce ne serait vraiment pas étonnant dans cette cité.

Après avoir de nouveau astiqué son colt la jeune femme regarda Roy, qui affichait toujours un sourire inspirant la confiance. La jeune femme était ici en attendant que le temps passe pour aller travailler. Et apparement elle n'avait personne pour l'accompagner. Au moins il ne la dérangeait pas, c'était déja ça, mais maintenant fallait-il encore réusir à la convaincre de devenir son informatrice... Mais elle posa une question assez gênante, "quel était ce drôle de sourire?". Roy n'avait pas l'impression d'avoir une sourire étrange... Mais apparement il y avait quelque chose de louche dans son attitude. Il décida de "jouer la carte de la franchise". Il soupira profondément et enchaîna

Ouais... J'me disait aussi. J'ai pas vraiment l'habitude de draguer, mais quand je t'ai vue comme ça j'ai pas pû résister, après tout il faut bien se lancer un jour non? Je te trouve beaucoup de charme... Mais ne t'en fait pas je ne te veux pas de mal, je ne suis pas le genre à entrer dans une colère noir parce qu'on m'a dit non. Mais... Si tu veux bien je pourrais t'inviter dans un restaurant un de ces jours histoire de faire connaissance. Mais... Comment t'appelles-tu si ce n'est pas trop indiscret?

Roy, en jouant la carte de la franchise venait "d'avouer" à cette jeune femme qu'il avait été charmé. Bien sûr c'était un mensonge mais Roy avait été entrainé par l'armée et même les détecteurs de mensonge les plus perfectionnés ne distinguait pas le mensonge de la vérité quand il était interrogé. Il mentait comme il respirait, c'était un art chez lui. Il avait fermé son coeur à tout sentiment désormais, l'amour rendait faible et Roy ne pouvait pas se permettre de faiblir pour accomplir ses missions. Il se devait de réussir ce qu'il avait à faire... C'était dans son éthique.

Tu dois partir travailler bientôt ou tu as encore du temps devant toi?

Gwen, qui trouvait gênant que ce jeune homme reste accroupi en face d'ele à la regarder, fut assez soulagée de le voir s'asseoir. A vrai dire, elle s'imaginait dans la même position et, à long terme, c'était insupportable car on finissait par en avoir marre et avoir mal aux jambes par la suite. Peut être qu'elle était froide, comme ça, mais elle n'en restait pas moins humaine, et ne tenant qu'à cela, elle n'allait pas virer ce jeune homme qui, pour l'instant du moins, ne lui avait rien fait, a part la regarder étrangement et lui faire un sourire qui se voualit ravageur. Peut être qu'il l'était, mais Gwen n'avait jamais eu les mêmes goûts et les mêmes pensées que les autres personnes de sexe féminin, ni masculin d'ailleurs.

Et puis il parla, tout simplement, naturellement, alors que ce qu'il disait n'incitait pas forcément à rester calme. On aurait dit qu'il avouait ouvertement qu'il la draguait et qu'elle était pas mal. Gwen n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de rencontre, aussi elle était presque gênée. Je dis presque car elle ne trouvait pas le jeune homme tellement irrésistible, bien qu'elle aie l'impression que c'était ce qu'il voualit laisser paraître.

* Faux cul et dragueur avec ça, je suis vraiment pas rendue moi ...*

Malgré ses pensées un peu ... étranges, Gwen n'était pas totalement contre l'idée d'un restaurant avec lui. Elle ne le connaissait ni d'Adam ni d'Eve, la preuve, elle venait de le rencontrer, mais elle ne connaissait personne ici, ce qu'il ne semblait pas savoir, et elle appréciait de voir que quelqu'un s'intéresse à elle. Elle ne se faisait pas d'illusions, il ne faisait pas cela sans qu'il n'aie aucun intérêt caché, mais elle voulait voir jusqu'où il avait de la volonté. Car pour la supporter la Gwen, il fallait pas mal de volonté.

- Eh bien ...

Un instant de doute, ou plutôt d'attente pour voir la réaction du jeune homme, puis elle entreprit de reprendre, profitant de cet instant pour chercher ses mots, point faible qu'elle avait mais ne voualit pas montrer.

- Ca ne me déplairait pas, alors c'est d'accord pour le restaurant. Et je me nomme Gwen. Gwen Mc Dougall. Et toi ?

Peut être avait-il remarqué une sorte d'accent dans sa voix. Elle n'était pas une japonaise au départ, et elle n'avait pas cherché à venir au Japon depuis très longtemps, aussi, elle ne c'était pas vraiment acharnée à cacher son accent pour parler parfaitement la langue. Elle se fichait totalement de s'intégrer ou pas à la population Japonaise, de toutes façons, son visage était parfaitement occidental, alors à quoi bon se cacher ? Ce n'était qu'une chose de plus qu'elle allait dénaturer chez elle de toutes façons.

La jeune fille réfléchit un instant à la question qu'il venait de lui poser. Elle n'avait plus vraiment la notion du temps, et ne savait pas trop combien de temps elle avait devant elle avant d'aller travailler. Alors elle regarda sur son téléphone portable l'heure qu'il était. Déjà cinq heures et demi. Elle devrait attendre aussi longtemps ? Et elle n'avait même pas sommeil, quel ennui. Mais pour passer le temps, elle avait au moins un jeune homme pour lui tenir compagnie, enfin pas pour très longtemps, c'est ce qu'elle pensait.

- Il est cinq heures et demi, et je commence le travail à neuf heures, à toi de calculer le temps qu'il me reste à pourrir dans cette rue avant de devoir partir bosser...

L'Irlandaise plia le mouchoir rouge qu'il venait de lui passer et le lui rendit, accompagné de la baguette. Malgré tout, elle garda tout de même son Colt dans les mains, tout près d'elle, non pas qu'elle craignait ce jeune homme, mais elle avait juste envie de sentir qu'il était toujours là, c'était comme une sorte de doudou pour les enfants, car peut être qu'elle était encore une gamine.

Roy observait la jeune femme. Apparement il n'avait pas trop raté son essai. Elle voulait bien manger dans un restaurant avec lui et elle lui avait donnée son nom. Elle s'appelait Gwen, Gwen Mc Dougall... Elle n'était donc pas originaire du japon et de toute manière lui non plus... Il était américain, bien que son père possède un nom français dont il a hérité... Mais d'un côté en Louisiane il était courant de trouver des nom d'origine française. Roy n'était pas vraiment une exception, mais ce qu'il ne supportait pas c'était de porter le même que l'homme qu'il haïssait le plus, en effet son paternel l'avait martyrisait toute son enfance et lui avait gravé la croix qu'il avait sous l'oeil à l'aide d'un coûteau de cuisine... Manière peu orthodoxe d'essayer de le faire revenir dans le "droit chemin". Son père avait toujours été un peu cinglé sur les bords...

Roy observa le sol autour de lui, dessus gisait des tonnes de cadavre d'insecte, mort de quelle manière? Surement asphixiés par l'odeur nauséabonde que dégageait cet endroit... Des mouches volaient par cenntaines autour des poubelles. Ce n'était pas vraiment le lieu de recontre le plus romantique qui puisse être...

Quelques minutes après son inspection des lieu il se rendit compte qu'il avait été impolie, il ne s'était pas présenté... Il décida donc de se rattraper

Je m'excuse... J'ai oublié de me présenté, honte à moi... Je m'appel Roy, Roy Device. Comme toi je ne suis pas originaire du coin. Ca me rassure de ne pas être le seul étranger. Quels sont tes origines? Vue le Mc qui précède ton nom je dirait que tu est ecossaise ou irlandaise... Je me trompe?

La jeune Gwen avait un très fort accent lorsqu'elle parlait mais ce n'était pas vraiment gênant, Roy arrivait à la comprendre correctement et à vrai dire son accent n'était pas non plus parfait... Après tout il était américain, aucune goutte de sang japonais ne coulait en lui. Mais il n'y accordait pas vraiment d'importance il ne se sentait à sa place nulle part à vrai dire...

En examinant un peu plus la jeune fille il dût reconnaitre qu'elle avait un certain charme, mais son coeur était fermé et il ne voulait plus jamais entretenir de relation avec une femme. C'était trop dangereux, toutes les personnes qu'il avait aimé était morte de mort violente... C'était comme une malédiction, chez lui l'amour entrainait la mort. S'il s'était renfermé s'était pour protégé son entourage... Il ne voulait plus que quelque chose arrive à une personne qu'il aime par sa faute...

La jeune Gwen, après lui avoir dit qu'il lui restait 3 heures et demi devant elle avant d'aller travailler lui rendit le mouchoir après l'avoir soigneusement plié et ensuite la baguette. C'était finalement une fille sociable et assez sympathique sous les apparences, il ne ressentait pas le moindre danger même sachant qu'elle avait toujours son colt en main et que lui était, si elle décidait de tirer n'aurait aucun moyen de répliquer mourrait surement. Il était assez confiant. Mais il était vraiment curieux de savoir ce que représentait le colt pour Gwen... Pourquoi y tenait-elle tant que ça? C'était une question à laquelle seule Gwen pouvait répondre

Puisqu'il te reste encore quelques heures devant toi avant d'aller travailler je te propose de quitter ce lieu nauséabonde et de discuter dans un endroit plus... sain. Et une question me tracasse, tu n'es pas obligé d'y répondre mais j'aimerais savoir ce que représente ce colt pour toi, tu as l'air de tellement y tenir...

Effectivement Roy montrait de l'intérêt pour Gwen, sachant qu'elle pourrait être une potentielle indic' il voulait vraiment faire connaissance et en connaitre un minimum sur elle. C'était une chose assez importante, il n'accordait aps sa confiance à n'importe qui...

[ Désolée du retard, j'ai eu quelques contretemps ^^ ]

Après une plus mure réflexion, Gwen se demandait ce qui avait bien pu la pousser à accepter ce rendez-vous. Elle n'avait pas pour habitude d'agir ainsi car elle ne s'intéressait que très peu aux relations humaines. Elle était, comment dire, trop attachée au soit disant petit confort qu'elle avait pour venir le perturber avec des personnes extérieures. De plus, Gwen ne savait pas vraiment tenir une conversation normale. Au bout d'un moment, elle se taisait, et réfléchissait profondément. Parfois, elle pouvait rester silencieuse face à son interlocuteur des heures durant ! Elle attendait juste qu'il se lasse de son silence.

La jeune fille remarqua que son interlocuteur inspectait le lieu. Gwen n'avait pas vraiment choisi l'endroit, elle avait pris le premier lieu où elle pourrait être tranquille sans que l'on la gêne. Finalement, ça n'avait pas servi à grand chose, et en plus, elle avait sali ses vêtements. Quelle poisse, surtout qu'elle ne pourrait pas se changer avant d'aller travailler. Bah, rien de très important. Il fallait maintenant qu'elle se concentre sur sa conversation, histoire de répondre correctement, car pour une fois, elle voulair l'entretenir. Il faut dire, elle n'avait rien d'autre de très intéressant à faire et elle avait pas mal de temps avant d'aller travailler. Elle n'était pas vraiment d'humeur à servir des poivrots pendant toute la journée, de les écouter lui raconter leurs malheurs et visant son décolleté. Et quelle poisse, la tenue soit disant réglementaire du patron ! La mini jupe et le débardeur obligatoire, Gwen n'y tenait pas plus que cela, mais elle n'avait pas le choix, c'était le seul emploi qu'elle avait. Et elle avait été obligée de s'acheter ces vêtements car rien dans sa garde robe de ressemblait de près ou de loin à ce que voulait ce chez patron. Entendant le jeune homme s'excuser et se présenter, Gwen ajouta avec une pointe d'ironie.

- Oui, quelle honte, cher Roy Device. Les étrangers ne doivent pas être très nombreux dans le coin, vu la gueule de cette ville. Je suis Irlandaise, d'où le "Mc Dougall", tu as vu juste,et vu mon accent, c'est assez facile à deviner.

En quelques sortes, elle avait l'impression que Roy voulait qu'elle lui parle, de elle en fait. Mais Gwen n'était pas vraiment du genre à tout déballer à une personne inconnue. C'est pourquoi elle réfléchit quelques secondes, fixant le mur face à elle, jetant parfois quelques regards à son colt, que finalement elle rangea rapidement. La jeune fille se mordilla la lèvre inférieure, les yeux baissés, et répondit d'une voir d'outre tombe.

- Il est à mon ex ... Enfin était, puisqu'il est à moi maintenant. Je n'ai plus de nouvelles de lui depuis trop longtemps et je le cherche.

Gwen envoya sa tête en arrière puis l'appuya contre le mur, observant le peu de ciel qu'elle pouvait apercevoir d'ici. L'odeur était horrible et elle commençait à avoir des vertiges. Pourtant, personne n'aurait la satisfaction de l'avoir vue dans un état déplorable. C'est pourquoi elle inspira un grand coup, fermant les yeux, puis se leva, et, observant Roy, dit :

- Bon, c'est d'accord, je te suis.

[ On va ou maintenant ?]

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